Pour clôturer le Forum Jeune, au Mans, un concert gratuit devait réunir toute la marmaille autour de Two Door Cinéma Club, groupe anglais de pop qui a fait du RamDam au printemps, notamment à celui de Bourges. Et ben, bof.
D'abord le lieu. Le Forum se tenait en centre ville, puis, les jeunes faisant du bruit, on a éloigné le lieu de concert à la périphérie, au parc des expositions, sur le parking.
Ensuite, le temps. Du plein air au début de l'automne, risque majeur de pluie. Cette fois, on l'a échappé belle, il faisait même vachement doux. Aménagements dignes d'un festival d'été, enceinte si vaste qu'on se dit que les organisateurs attendaient 4 à 6000 jeunes.
Au final, la débauche de moyens (clusters d'enceintes gigantesques, jeux de lumières onéreux mais pire que sous exploités) n'aura pas suffi à attirer plus de 2000 personnes à tout casser.
Ambiance bon-enfant, beaucoup de lycéens de centre-ville venus s'encanailler avec cette permission de minuit opportune sur les riffs d'un groupe à peine plus âgé qu'eux, qu'ils se sont écoutés tout l'été.
Alors quoi ?
Ben, quand même, c'est vrai que c'était plutôt carré, musicalement, les anglais savent faire parfaitement le boulot. La pop, on ne va pas la leur inventer, non plus.
Mais les solos de guitare qu'on n'entend pas (la Fender est restée silencieuse tout le concert, heureusement qu'il a changé de guitare plusieurs fois), ça rend le soliste un peu ridicule (genre Air-Guitare, mais avec une guitare).
Il y a aussi la rythmique, trop souvent secondée par une boite à rythme qui posait une cymbale disco au final trop entendue, donc lassante.
Et enfin, cette incapacité à enchaîner ou à transcender leurs compos (c'était en fait la même chose que l'album, même pas en mieux), des pauses interminables entre chaque morceau, qui empêchaient que l'ambiance décolle enfin.
Au final, un show bien froid (super comique) d'à peine une heure qui nous laisse sur notre faim.
Heureusement que la soirée ne s'est pas terminée là, si tôt, mais dans la chaude touffeur d'un bistrot de centre-ville autour d'une pinte de Guinness. Mais là, la musique n'est plus qu'un fond sonore. C'est donc une histoire à raconter ailleurs.