Début des vacances de la Toussaint, nous sommes allés voir, en couple, Joe Jackson pour une soirée spéciale vieillards, puis Pierre et le Loup pour un après-midi spécial enfants.
en concert à Alençon. Blindé à Paris, à Nantes, et une date improbable entre les deux, Alençon. Je me demande comment ils font, parfois, à la Luciole, pour assurer une telle prog. (Ha, si, en fait, ils augmentent pas mal leurs tarifs).
Haaa, passer la semaine à se remémorer d'extraordinaires souvenirs musicaux, la polyvalence du Monsieur, aussi à l'aise avec du twist que de la soul ou du rock basique, capable d'adapter ses arrangements d'un concert à l'autre, avec ou sans chœurs, cuivres, combo de 10 musiciens...
Tiens, reportez-vous à ce fameux triple live si varié, émouvant, juste.
Mais bon, ça ne nous rajeunit pas, tout ça. La quantité de cheveux blancs présents dans la salle non plus. A moins de 40 ans, on figure parmi les plus jeunes. La responsable de la billetterie d'ailleurs ne comprenait pas pourquoi je me faisais une telle montagne de ce concert, perfide ingénue ! !
Bon, c'est clair, avant le début du concert, on sait que l'ambiance ne va pas monter. Durant le concert, on comprend qu'on est en plein revival. La partoche sera juste, le bonhomme va assurer, mais ça sent quand même la rengaine. On en aura juste pour notre argent, jamais eu l'impression qu'il voulait faire plus que ce qu'on connaissait déjà. Les albums, point final. Pas de fioriture, pas d'impro...
Tant pis, on se console en se disant qu'on était là juste pour retrouver quelques émotions, comme retrouver le goût des berlingots de toutes les couleurs dans leur boîte en métal décorée de Vichy bleu, dans la partie basse du buffet deux-corps chez notre arrière-grand-mère. Le voir, c'était communier de son plein gré à une nostalgie bienfaisante. On l'a vu, entendu. Et c'était bon.
c'était tout autre chose, ambiance de grasse matinée et de repas d'anniversaires en familles, d'abord, délicieuse paresse débonnaire des débuts de vacances. De la détente, rien que ça, et le plaisir de se réveiller sans la gueule de bois du concert de la veille.
Une salle beaucoup plus vaste qui me rappelait une activité intellectuelle intense et une curiosité viscérale, quand, étudiant, je suivais tous les forums politiques, philosophiques, géostratégiques et autres qui s'y déroulaient.
Là, la salle dans sa configuration maximale accueillait presque 2500 personnes, une majorité d'enfants, grâce aux prix défiant toute concurrence des places volontairement familiales. On nous annonçait Victoria Abril comme récitante, mais on a eu Smaïn, la belle étant en tournage. Après un petit tour de l'orchestre, accompagné de 3 enfants de l'assistance, pour présenter les pupitres et le rôle particulier de certains (chef, premier violon...) c'est dans un recueillement incroyable que l'assemblée a assisté à tout le spectacle. Le récitant était un peu fort parfois. Sinon, la prestation était impeccable. Les enfants sont ressortis avec des lumières dans les yeux. Le grand-père il avait l'air fâché (le basson), le loup me faisait peur quand il apparaissait (les cors), les chasseurs (percussions) n'ont pas eu raison du loup. Le petit Pierre peut repartir en sifflotant sa rengaine, son aventure a encore produit son effet.