Hier soir, c'était chorale du collège d’Émile. Cet après-midi, chorale de d'école de musique d'Adèle. Entre les deux, un pauvre hommage honteux à Daniel Balavoine, sur une chaîne qui se fout vraiment de la gueule de ses téléspectateurs, avec es artistes qui se foutent vraiment de la gueule des auditeurs qui les font vivre.
Il peut continuer à se la ramener, Pascal Nègre d'Universal, et faire pression sur les radios gratuites contre la diffusion gratuite des œuvres de son si précieux catalogue, qui n'est absolument pas l’œuvre d'une maison qui favorise la découverte de jeunes talents, qui n'est pas une maison qui prend des risques de production et de diffusion, mais qui se contente de racheter des artistes déjà éclos en leur offrant des conditions peut-être beaucoup plus confortables, mais aussi plus contraignantes en terme de marketing...
Et ces artistes faisaient le show pour rendre un soi-disant hommage, lui aussi uniquement marketing, à Daniel Balavoine. Et ça fait des salamleks à lamémoire du grand homme, et ça dit que cet homme là a depuis toujours été un modèle et une influence (on les reverra rendre le même hommage à Brasens ou Piaf, ou Nougaro ou Bobby Lapointe quand TF1 programmera ces « hommages » lourds de ses 5-8 millions de télespectateurs).
Ces animateurs de foire à quat'sous qui n'ont rien à dire sur le sujet se sont en plus moqués outrageusement du public qui les regardait. Ils chantaient faux, souvent dans des duos qui sentaient l'improvisation, et pour cause, ces chansons, ils ne les avaient pas choisis, ils ne les connaissaient pas plpus que ceux qui les regardaient. Les interprétations manquaient d'inspiration, d'originalité, aucune émotion. On avait beau leur adjoindre un quartet de cordes, rien n'y faisait. C'était plat, ça sentait le cachet et l’auto-promotion avant les tournées d'été.
Cette soirée sous le chapiteau fresnois a été très riche, dense et nous a procuré des bouffées d'émotions. Il y avait un enthousiasme fou chez tous ces élèves, de la volonté, de l'originalité, et un travail complet pour produire un spectacle très riche et complet, organisé autour d'un slam qui rythmait la soirée. Des titres originaux, variés, des adaptations qui ne se fichent pas du monde, des solistes investis et justes, 90 choristes qui chantent à l'unisson. Ça cassait tout, et ce n'étaient que des gamins de 11 à 15 ans, et une bande de profs passionnés.
La passion, c'est la clé des arts, c'est celle de l'émotion. Il n'y en avait pas sur TF1, ça puait l'audience, la complaisance et et la fatuité. J'espère que les élèves qui ont chanté ce soir là, tout comme ceux de la classe de chant de l'école de musique (qui avaient tous entre 6 et 10 ans) et ont illuminés leurs parents de leurs bonheur d’interprètes, ne regarderont jamais ces émissions, sinon, pour se dire qu'il n'existe décidément aucun rapport entre l'audience et la qualité.
Qu'on se le dise ! ! !